RARE ET EXCEPTIONNELLE GRANDE STATUE EN MARBRE STATUAIRE "IMPLORANTE" DE JOSEPH CHINARD (1756-1813)
En marbre blanc statuaire, signée "J.Chinard", reposant sur une base ovale naturaliste.
Restaurations d'usage et d'entretien.
Epoque Fin XVIIIème siècle
H : 102; L : 70; P : 54 cm
Sculpture en mémoire du monument éphémère élevé à Lyon aux Brotteaux en 1795 dédié "Aux malheureuses & Innocentes Victimes Immolées à Lyon après le Siège de leur Patrie" par l'architecte Claude Cochet et Joseph Chinard.
Bibliographie : "La Perte et la Mémoire Vandalisme, sentiment et conscience du patrimoine à Lyon" Par Patrice Béghain et michel Kneubuhler. Bibliothèque du Musée des Beaux Arts de Lyon. P. 274.
Né à Lyon en 1756, Joseph Chinard suit d'abord les cours de l'Ecole de dessin sous la direction de Donat Nonotte avant d'entrer à l'atelier du sculpteur Barthélemy Blaise (1738-1819).
De 1784 à 1789, Joseph Chinard séjourne à Rome afin d'améliorer sa technique et de former son go?t artistique en copiant de nombreuses statues antiques. En 1786, avec "Persée délivrant Andromède" il remporte le premier prix de sculpture du concours Balestra de l'Académie da San Luca. Pendant la Révolution, il se montre favorable aux idées nouvelles et effectue deux séjours de 6 et 2 mois en prison, le premier pour avoir déplu aux Jacobins, le second au pape.
Joseph Chinard expose pour la première fois au Salon de Paris en 1798 où il présente "Enfant échappant au naufrage en se faisant une nacelle avec les armes de l’amour". Après un troisième et dernier voyage à Rome, il retourne en 1800 à Lyon où il s'installe définitivement. Jouissant d'une bonne réputation, il est nommé correspondant de l'Institut, avant de devenir en 1807, par décret impérial, professeur de sculpture à l'école spéciale de dessin de Lyon.
Joseph Chinard re?oit en 1808 la Grande Médaille d'or du Salon de Paris. Sculpteur fran?ais néoclassique, il est reconnu comme l'un des plus grands sculpteurs de son époque pour la fidélité de son exécution, le rendu de la chair dans ses bustes, et l'imagination de ses compositions. Il meurt en 1813 agé de 57 ans.
Quelques oeuvres :
- Persée délivrant Andromède (terre cuite, première version, Académie da San Luca, 1786),
- Persée délivrant Andromède (terre cuite, Musée des Beaux-Arts, Lyon, 1791),
- Centaure et Amour (marbre, Musée des Beaux-Arts, Lyon, 1789),
- Vénus et Enée (County Museum of Art, Los Angeles, vers 1792),
- Enfant échappant au naufrage (1798),
- La Justice (terre cuite, 1800),
- La mort du général Desaix (Terre cuite, Musée du Louvre, 1801),
- Buste d'une inconnue (terre cuite, Musée du Louvre, Paris, 1802),
- L'Amour sur les flots (1802),
- Hébé versant le nectar (1802),
- Le Prince Eugène (buste, 1806),
- Madame de Verninac en Diane chasseresse (Salon de 1808),
- L'Impératrice Joséphine (buste, 1808)
- L'enlèvement de Déjanire (Musée de Lyon),
- La Victoire donnant une couronne,
- Niobé frappée par Apollon (Salon de 1810,
- L'Albane (buste, musée du Louvre, Paris).