LA GUéRINIèRE (Fran?ois Robichon de). L’école de cavalerie, contenant la connaissance, l’instruction et la conservation du cheval. Paris : Huart et Moreau fils, Desaint et Saillant, Durand, Delormel, Pissot, 1751. — In-folio, 441 x 285 : frontispice, (4 ff.), 318 pp., (5 ff.), 24 planches. Veau havane, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’époque). Mennessier de La Lance, II, p. 27. Seconde édition au format in-folio, reproduisant la première parue en 1733. Elles sont les plus recherchées. Ce traité fut composé par Fran?ois Robichon de La Guérinière (1688-1751). Nommé écuyer en 1715 par le comte d’Armagnac, il tint une Académie à Paris où il professa l’équitation et tout ce qui se rapportait à la science du cheval. C’est grace à sa grande réputation que le prince Charles de Lorraine, à qui l’édition est dédiée, lui confia dès 1730 le manège qui devint la très réputée Académie des Tuileries et que La Guérinière dirigea jusqu’à la fin de sa vie. Cet ouvrage constitue véritablement le premier traité moderne sur l’art équestre, qui reste encore aujourd’hui une référence. La Guérinière l’a divisé en 3 parties , il s’intéresse tout d’abord aux différentes races de chevaux, à la ferrure, à la selle et à l’embouchure, avant de traiter du dressage pour la guerre, le manège, la chasse ou encore le carrosse, et termine sur la santé des chevaux en étudiant l’ostéologie, les différentes pathologies et leurs traitements et donne des notions de chirurgie. La beauté de l’édition provient de la magnifique illustration dont la plupart des sujets ont été dessinés par le peintre Charles Parrocel (1688-1752). Elle se compose d’un frontispice avec le portrait en médaillon de Louis XV, gravé par Laurent Cars d’après Parrocel, d’une vignette armoriée en tête de la dédicace, de 3 en-tête gravés par Lebas et Audran d’après Parrocel, de 6 portraits équestres gravés par Audran et Aveline d’après Coquart et Parrocel, et de 18 planches dont 3 sur double page, gravées par Audran, Aveline, Beauvais, Tardieu, Cars, etc. d’après Coquart et Parrocel. Parmi les portraits équestres se trouve celui du comte de Saint Aignan, élève de La Guérinière. Mennessier de La Lance suppose que les autres portraits représentent également des élèves de l’Académie. Parmi les différences par rapport à l’édition de 1733, on peut noter l’absence du cul-de-lampe dit ? aux singes ? à la fin de la première partie, l’impression du titre en lettres pleines et non ajourées et ornées, ainsi que l’ajout d’un court traité sur les haras de la page 306 à la fin. Traces de frottements, quelques taches et épidermures à la reliure. Accroc à la coiffe de tête, coins émoussés. Petite mouillure dans la marge supérieure des pages 53 à 60. Titre courant de la planche placée en regard de la page 78, coupé par le relieur. Expert : Monsieur Busser