RéMOND LAMY Cie.Tabatière rectangulaire à pans coupés en or à riche décor émaillé de palmettes et rinceaux fleuris et émail bleu translucide sur fond guilloché. Le couvercle orné dans un médaillon octogonal d'une femme vêtue à l'antique avec trois enfants, accosté de deux statues antiques. Il ouvre en deux parties, celle de gauche abritant une pendulette au cadran circulaire émaillé blanc indiquant les heures et les minutes en chiffres arabes (aiguille à refixer, accidents et restaurations). Genève, 1800-1810.Haut. : 1,5 cm - Larg. : 9,5 cm - Prof. : 5 cm - Poids : 120 gJean-Georges Rémond voit le jour le 27 juillet 1752. Contrainte à l’exil par la révocation de l’Edit de Nantes, sa famille se réfugie dans la cité allemande de Hanau qui devient l’un des plus grands centres de production d’orfèvrerie en Europe dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Fils de l’orfèvre Johannes Rémond il se perfectionne à Paris, Berlin puis Londres et devient très rapidement l’un des plus éminent orfèvre européen spécialisé dans les automates musicaux. Il est officiellement admis comme ??Orfèvre-Joailler?? à Genève le 22 décembre 1783 après avoir soumis une tabatière ovale en or recouverte d’une scène émaillée au jugement de ses pairs. Cette technique fera sa célébrité. Parallèlement il fonde ??George Rémond Cie??. Dans les première années du XIXe siècle, la société ??Rémond Lamy Co?? produit d’éclatantes boites à oiseau chanteur agrémentés de perles qu’elle destine au marché chinois. La conquête napoléonienne impose le système de garantie fran?ais et influence la production genevoise. En 1806, la manufacture emploie une centaine d’artisans et la production de la Fabrique rayonne à Paris et Londres mais aussi en Allemagne, en Russie, en Turquie et en Chine. Jean-Georges Rémond s’éteint le 11 février 1830 dans sa ville natale. Son travail, d’une très grande qualité, fut caractérisé par l’utilisation l’application d’un émail translucide sur une surface en or guilloché et ceint d’un liseré de perles. Les tabatières étaient souvent offertes comme cadeau diplomatique. On dit d’ailleurs que si l’on voulait recevoir une faveur de Cambacérès il suffisait de lui offrir une tabatière pour compléter sa collection.