Tara verte (?yāmatārā, sGrol-ljang)Tibet c. 13° siècleAlliage cuivreux incrusté de cuivre, d'argent et turquoises. H. 20 cmSuperbe représentation de la déesse de la compassion assise en position de délassement, ardhaparyanka, sur un double socle lotiforme, la main droite faisant le geste de don,varada-mudrā. Sa main gauche relevée maintient la tige du lotus qui s'ouvre au-dessus de son épaule.Cette remarquable sculpture s'intègre dans un corpus stylistique réinterprétant les archétypes Pala venus de l'Inde autrefois attribué aux régions occidentales de l'aire de culture Tibétaine.La délicatesse des formes, la richesse des inclusions de métaux colorés pour souligner les détails tels que les yeux et les lèvres, et superbe traitement de l'expression du visage permettent de classer cette oeuvre parmi els plus belles réussites recensées à ce jour au sein de ce corpus.Certains auteurs ont émis l'hypothèse que des artistes aient pu avoir recours à des modèles vivants pour la création de leurs oeuvres. L'expression du visage de cette Tara pourrait aider à plaider en faveur de leur thèse.On notera au dos la délicatesse de la coiffure, le noeud du collier et le mantra om ah hum gravé entre les omoplates.Bien que la plaque de fermeture du socle ait disparu, une partie de la charge est encore visible dans le corps de la déesse.Provenance:Collection Josette et Théo Schulmann- Acquise dans les années 1960-1970Reproduite:- Josette Schulmann: ?Mystères et symboles du Tibet? ABC n° 86-87 décembre 1971 page 61.- Visible sur une photographie prise dans l'appartement de la famille Schulmann publiée dans un reportage paru dans le magazine "Maison Fran?aise" de mars 1974.