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● Plaque en bronze doré représentant deux apsara debout sur des lotus, entourées de tiges ornées de rinceaux stylisés, parées de larges boucles d'oreilles et de couronnes à motifs de fleurs stylisées, celle en partie inférieure tenant un bouton de lotus. (Manque les mains de l'une).H. 32 cm.TIBET, DENSATIL - 16th centuryA Densatil gilt-bronze frieze with two Apsara?西藏丹薩替寺十六世紀 銅鎏金雙天女浮雕Un homme est à l'origine de la fondation du monastère de Densatil: Phagmo Drupa Dorje Gyalpo (1110 -1170). Moine, il étudie dans différentes régions du Tibet, notamment auprès d'un disciple du célèbre Milarepa, avant d'être ordonné. Il s'établit dans un premier temps au monastère de Tsalgang puis part méditer seul dans une région reculée. Il choisit le site de Phagmodru, et devient alors connu sous le nom de Phagmo drupa, "celui de Phagmodru". Des élèves le rejoignent peu à peu, formant une communauté dans les grottes aux alentours, puis Phagmo Drupa Dorje Gyalpo s'installe dans une hutte, d'où il dispense son enseignement. Excel-lent professeur, son influence et sa communauté grandissent sa vie durant. Le 25 du 7e mois tibétain de 1170, il s'éteint, et ses restes sont alors placés dans un stupa. En 1198, la construction d'un monastère en dur sur le site de l'ancienne hutte de Phagmo Drupa est décidée: c'est la naissance de Densatil. Son plan est con?u comme un mandala, et peu à peu d'autres stupa sont élevés afin de conserver les reliques des abbés fondateurs. Ces stupa appelés tashi gomang sont con?us selon une iconographie complexe et richement ornés d'effigies de divinités, plaques et piliers en bronze doré défendant l'accès aux reliques et rendant hommage aux abbés. Les stupa sont érigés et enrichis durant les siècles successifs: Densatil perd peu à peu de son influence, mais continue à recevoir des soutiens pendant les siècles successifs et garde sa magnificence.Entièrement détruit lors de la révolution culturelle chinoise, le monastère n'est plus. Son iconographie ainsi que la disposition des statues et plaques sur les stupa tashi gomang nous est cependant parvenue par plusieurs érudits voyageurs. Chokyi Gyatso (1880 - 1923) se rend ainsi à Densatil et en fait une description iconographique précise. Deux explorateurs étrangers voyagent ensuite jusqu'à Densatil. Sarat Chandra Das (1849-1917), professeur indien et tibétologue, séjourne pendant plus d'un an au Tibet à partir de 1879, afin de traduire des textes et récolter des informations sur le bouddhisme tibétain. Il se rend à Densatil et en fait cette description dans son journal: "Au village de Jong nous commen?ons l'ascension de la colline raide au sommet de laquelle se trouve l'ancienne lamaserie de Densa-til, le batiment niché au creux des rochers renfrognés sur lesuqels poussent ici et là quelques sapins et genevriers. [...]J'ai remarqué ici dix-huit beaux chorten (stupa) d'or et d'argent, les plus beaux specimens d'un tel travail du métal que j'aie pu voir.[...] De tous les moanstère du Tibet, il s'agit peut etre du plus riche en trésors religieux." Giuseppe Tucci (1894-1984), linguiste, tibétologue et explorateur italien, se documente et photographie le Tibet pendant plus de vingt ans, et s'y rend huit fois. Sur l'expédition de 1948, il engage le photographe Pietro Francesco Mele, pour aller à Densatil. Il publie ses notes sur Densatil, ainsi que les photographies, dans son livre de 1950, A Lhasa e oltre (vers Lhasa et au-delà): " Sous le porche du temple central se dressaient d'immenses chorten contenant les reliques des abbés et princes de ce lignage.[...] C'étaient d'énormes monuments en bronze doré construits par des artisans népalais, peut-être avec l'aide de travailleurs locaux très habiles: les princes de Tsetang avaient réuni les meilleurs architectes et sculpteurs, et leurs successeurs avaient fait de leur mieux pour arriver aux mêmes standards.[...] Ces chorten étaient appelés Kumbums, soit cent mille statues, car les lignes architecturales de ces constructions étaient cou-vertes d'un ensemble de statues et reliefs dont la richesse ne connaissait pas de limites. Tout l'olympe du Mahayana semblait s'être assemblé sur ces constructions"Les descriptions et photographies des explorateurs successifs permettent de reconstituer l'iconographie des stupa tashi gomang: plusieurs registres successifs montaient jusqu'aux reliques. L'un des registres, le cinquième, était consacré aux déesses en offrande. Elles représentaient les offrandes de forme, go?t, toucher, esprit, musique, danse, chant, fleurs, lumière, parfum et encens. L'iconographie des petites déesses représentées de face, et sous une forme à deux bras, était tirée du yoginisamcara tantra. Peu de bronzes ont subsisté après la destruction du monastère, mais l'on peut rapprocher cette plaque de plusieurs autres pièces, notamment au niveau des rinceaux qui entourent les déesses en offrande. Les deux plaques conservées au musée Guimet (n° inv. MA6262) représentant les déesses en offrande déhanchées, sous leur forme à quatre bras. A l'arrière de chacune de leurs têtes, une mandorle évoque à la fois le rayonnement et un végétal stylisé d'où jaillissent des petites feuilles. On retrouve le même motif sur des plaques conservées au Museo d'arte orientale de Turin (inv. n°Hb/39D et Hb/41D), qui devaient accueillir des statues à présent manquantes: le fond est orné de rinceaux s'enroulant gracieusement, d'où poussent des feuilles en forme de flammèches. Cette plaque ornée de deux apsara, témoin du passé glorieux d'un monastère disparu, nous permet d'admirer à nouveau le savoir-faire des artisans travaillant aux ornements de Densatil, et de nous imaginer ces stupa, dans un temple reculé des hauteurs de l'Himalaya.Sources:Sarat Chandra Das, Journey to Lhasa and Central Tibet, Ed. William Woodville Rockhill, Pub. J. Murray, London, 1902.Giuseppe Tucci, A Lhasa e oltre: diario della spedizione nel Tibet 1948, Ed. Libreria dello stato, 1950.O. Czaja, Golden visions of Densatil: a Tibetan Buddhisy monastery.Exposition: New York, Asia Society Museum, 19 Fev.-18 Mai 2014. Ed.Asia Society, New York, 2014.F. Ricca, Arte buddhista tibetana: dei e demoni dell'Himalaya.Exposition: Turin, Palazzo Bricherasio, 18 juin -19 sept. 2004, Ed.Electa, Milan, 2004.O.Czaja, Medieval rule in Tibet: The Rlangs clan and the political and religious history of the ruling house of Phag mo gru pa, with a study of the monastic art of Gdan sa mthil, Ed. OAW, Verl. der Osterreichischen Akademie der Wissenschaften, 2013.