1.Deposit amount is to be discussed;保证金待商议; 2.Copy or images of ID card (front and back) or Passport; 3.Images of Credit card (front and back); 4. VAT消费税以实际账单为准。
? FRANCE - éPOQUE LOUIS XV
TABLE DE SALON DITE ? EN CABARET ?
Bati de bois, laque de chine, vernis Martin
H. 69 cm, L. 88,5 cm, P. 59 cm
Craquelures, manques et soulèvements
Cette élégante petite table présente un cabaret ou plateau de forme rectangulaire en laque de Chine. Il est orné d’un décor de paysage noir et or dans un large cartouche central, aux contours chantournés, bordé d’une frise rouge. La ceinture en vernis européen noir et or, de forme mouvementée, moulurée en partie inférieure repose sur des pieds cambrés dont la partie interne est laquée rouge. Ils sont ornés aux chutes d’agrafes à acanthes peints et se terminent par des sabots de bronze. Vers la fin du XVIIe siècle, la France connut l’introduction de nouveaux produits de consommation, symboles du luxe et du raffinement, le chocolat, en provenance d’Amérique du Sud, et le café, importé d’Asie. Ces nouveaux breuvages, auxquels on accordait des vertus curatives, inspirèrent une nouvelle forme de meubles tout spécialement destinés à leur usage. Il s’agissait de petites tables carrées ou rectangulaires, dont le plateau offrait un léger rebord, qui furent rapidement dénommées tables en cabaret puisqu’elles devaient servir de supports aux cabarets de porcelaine importés à grand frais par les différentes compagnies
des Indes orientales ou commandés aux manufactures européennes de porcelaine, particulièrement à la manufacture de Vincennes, puis manufacture royale de Sèvres.
Cette forme de table, comme celle que nous présentons, était formée par l’association d’un plateau rapporté en laque oriental ou en vernis européen et d’un piètement en bois doré ou vernis à l’imitation de la Chine.
Légères et élégantes, elles connurent un immense succès jusque dans les années 1760.
Les inventaires du XVIIIe siècle en mentionnent de nombreux exemplaires dans les intérieurs des amateurs du temps, notamment ce ”plateau de verny de la Chine fond noir à bords rouges et aventurine, posé sur un pied de bois sculpté doré” estimé 60 livres dans l’inventaire après décès du financier Samuel Bernard ; ou cette ”table en cabaret à plateau de laque, à pieds à quatre consoles en bois sculpté et doré” proposée aux enchères lors de vente de M. de Presle en avril 1792.
De nos jours, quelques exemplaires sont connus, citons particulièrement un premier vendu chez Christie’s, à Londres, le 6 novembre 2008, lot 130 ; un deuxième ayant fait partie de la vente à Paris, Mes Ader-Picard-Tajan, le 1 avril 1974, lot 110 ; enfin un dernier appartient aux collections du musée Carnavalet à Paris(illustré dans A. Forray-Carlier, Le mobilier du musée Carnavalet, Dijon, 2000, p.64-65, catalogue n°17).