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? ATTRIBUé à BALTHAZAR LIEUTAUD (Paris, 1720 - Paris, 1780)
IMPORTANTE PENDULE
Paris, époque Louis XVI
Bronze ciselé et doré, ébène
H. 64 cm, L. 50 cm, P. 23 cm
Manque le timbre et la lunette avant
Cette pendule représente le Temps assis dans des nuées et dévoilant le mouvement qui repose sur une terrasse sur laquelle sont disposés un Cupidon, un buste de jeune femme, une colonne renversée. Le socle attribué à Balthazar Lieutaud est à feuilles d’eau et rosaces, contre-socle en ébène à pointes de diamants et frise de postes. Petits pieds toupies feuillagés. Le cadran signé BALTHAZAR, à Paris, indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes par tranches de cinq.
Chronos, dieu personnifi ant le Temps et la Destinée, est une fi gure essentielle dans l’iconographie artistique européenne et eut une infl uence primordiale dans les arts décoratifs fran?ais de la fi n du XVIIe siècle et tout au long du siècle suivant, particulièrement dans certaines réalisations horlogères. Décliné notamment sur certaines pendules d’André-Charles Boulle, Chronos sera nettement moins présent sur les créations néoclassiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle et appara?tra, quasi exclusivement, sur des modèles de pendules aux compositions rares et aux proportions souvent monumentales.
L’exemplaire que nous proposons fut réalisé dans ce contexte particulier; il s’inscrit dans la grande
horlogerie à fi gures allégoriques de la fi n du règne de Louis XV ou du début du règne de Louis XVI et peut être rapproché, de par sa thématique, à quelques rares autres pendules réalisées dans le même esprit, citons notamment: un premier modèle en marbre blanc et bronze doré, la caisse réalisée par Jean Hauré; ainsi qu’un second, les fi gures d’Augustin Pajou fondues par Etienne Martincourt, qui appartient aux collections de la Wallace Collection à Londres.
Enfi n, relevons qu’à notre connaissance une seule autre pendule de modèle identique à celle présentée est répertoriée; elle a fait partie de la célèbre collection Sichel dispersée à Paris en 1899 (Me Chevallier, Galerie Georges Petit, 22-28 juin 1899, lot 368), mais elle ne présentait pas ce superbe contre-socle en ébène à motifs néoclassiques en bronze doré que nous pouvons attribuer à l’ébéniste parisien Balthazar Lieutaud. Balthazar Lieutaud (mort en 1780) fi gure parmi les plus importants ébénistes du règne de Louis XV et du début de l’époque néoclassique. Issu d’une dynastie d’artisans en meubles parisiens, puisque fi ls et petit-fi ls d’ébéniste, il accède à la ma?trise en mars 1749 et établit son atelier rue de la Pelleterie, puis rue Denfer. Il se fi t une spécialité des caisses de régulateurs et de cartels, ainsi que des socles en ébène rehaussés de bronze doré, dont il confi ait la réalisation des décors de bronze doré aux plus habiles ciseleurs du temps, notamment Charles Grimpelle et Caffi eri jeune. De nos jours, certaines réalisations de Lieutaud appartiennent aux plus importantes collections privées et publiques internationales, notamment au musée national du chateau de Versailles, à la Wallace Collection et au Victoria and Albert Museum à Londres, et à la Frick Collection à New York.
Henri-Charles Balthazar, dit Charles Balthazar, fi gure parmi les plus importants horlogers parisiens du règne de Louis XV. Après son accession à la ma?trise, le 26 mars 1717, il installe son atelier successivement place Dauphine, clo?tre Saint-Germain de l’Auxerrois et rue du Roule. En l’espace de quelques années, il acquiert une grande notoriété et re?oit notamment le titre convoité d’Horloger de Mesdames fi lles de France. à l’instar des grands artisans du temps, il collabore avec les meilleurs bronziers et ébénistes pour la réalisation des caisses de ses pendules, notamment Jean-Joseph de Saint-Germain, Jacques Dubois, Jean-Fran?ois Oeben et Balthazar Lieutaud. Il re?oit quelques commandes du Garde-Meuble de la Couronne, mais surtout il se compose une riche clientèle privée parmi laquelle fi guraient particulièrement le comte d’Armentières, le grand amateur Nicolas Chuppin, trésorier du Marc d’or, le marquis de Saint-Georges et l’ambassadeur de Russie.