GABON
MASQUE DE JEUNE FILLE, PUNU
Bois de fromager, kaolin, pigments noirs, ocre rouge
H. 29 cm, L. 17 cm
Petit accident sur la partie sommitale
Provenance
Ancienne collection d’un diplomate allemand
Bibliographie
Louis Perrois, Punu, éditions Cinq Continents, 2008
Catalogue de l’exposition au musée du Quai Branly à Paris, Les forêts natales : arts d’Afrique équatoriale atlantique, éditions Acte Sud, 2017
Ce masque présente un visage féminin recouvert d’une couche de kaolin blanc, un pigment associé au monde des ancêtres au Gabon. Des fentes horizontales divisent les yeux tandis que les
lèvres sont pleines et sensuelles. Le front et les tempes sont ornés de scarifications chélo?des composées de neuf points disposés en losange (mabinda). Ces dernières représentent à la fois la
cosmogonie et l’idée de perfection et de sagesse. Chez les Punu, l’art des sculpteurs s’est attaché à une forme unique de masques appelée mukudj. Utilisés lors de cérémonies, les
masques étaient portés par des danseurs, montés sur de hautes échasses et vêtus d’un costume de feuillage et de pagnes en tissu. Les acrobaties réalisées visaient à invoquer l’esprit d’un notable
récemment décédé ou celui de jumeaux nouvellement nés.