éCOLE FRAN?AISE VERS 1665, ATELIER DE CLAUDE LEFEBVRE Portrait de Marie de Rabutin, Marquise de Sévigné, en buste Porte une inscription 'Marie de Rabutin Marquise de Sévigné' (en haut, sur l'ovale sculpté en trompe l'oeil) huile sur toile, ovale 60,5 x 48 cm. (23 7/8 x 18 7/8 in.)
Marie de Rabutin-Chantal, plus connue sous le nom de 'Madame de Sévigné', s’impose comme la chroniqueuse incontournable du XVIIe siècle. Devenue veuve à l’age de vingt-cinq ans, Madame de Sévigné profite pleinement de la liberté et des ressources que lui offre sa condition pour parfaire son éducation et devenir l’une des femmes les plus éclairées de son siècle. Elle fréquente les salons littéraires de Madame de Rambouillet où elle rencontre les intellectuels de son temps, dont l’écrivaine Madeleine de Scudéry avec laquelle elle se lie d’amitié. Elle fera alors partie du cercle de penseuses “Les Précieuses” dont Molière se moque dans Les Précieuses ridicules. Figure emblématique du genre épistolaire, Madame de Sévigné relate la vie de la cour du Roi Soleil à sa fille, la Comtesse de Grignan. Ses mots habiles, ses descriptions exhaustives et son ton parfois incisif immortalisent ses contemporains avec justesse et élégance.
Le Commandant Weiller, parfois appelé “Paul-Louis Quatorze” par Greta Garbo en raison de son go?t pour le Grand Siècle d?t être intrigué par la personnalité sensible de la marquise, dont la demeure parisienne, actuel musée Carnavalet, était voisine de son h?tel particulier, l’h?tel des Ambassadeurs de Hollande, dans le Marais. C’est d’ailleurs le musée Carnavalet qui fit l’acquisition en 1993 du portrait original de la marquise de Sévigné (voir J.-M. Bruson, Peintures du musée Carnavalet, Catalogue sommaire, Paris, 1999, p. 278, no. 1978, reproduit), repris ici par son atelier.
Notre tableau, comme l'original, fut longtemps considéré comme peint par Pierre Mignard mais finalement rendu à Claude Lefèbvre par l’historien Jacques Wilhlem en 1994 (voir J. Wilhelm, ? Quelques portraits peints par Claude Lefebvre (1632-1674) ?, dans Revue du Louvre, n°2, 1994, pp. 18-36)