Harpe MangbetuREPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGOIvoire, bois, peau de serpent. Cordes remplacéesH. 46,1 cmQuand l’esthétique s’allie à la musique. Adeptes invétérés du raffinement et de l’apparat poussé, à travers les objets usuels, se révèle ainsi, chez les Mangbetu, le culte de la beauté, les soucis du détail esthétique.Créées par les Zande et les Barambo, elles appartenaient aux répertoires musicaux liés à la Cour royale. La musique reflétait l’organisation sociale des populations du Nord Est du Congo-Kinshasa. Lorsqu’un Chef souhaitait que son corpus musical soit élargit, il faisait venir les musiciens renommés d’autres royaumes.Plus qu’un instrument, elles symbolisaient par l beauté, par l finesse sculpturale, le prestige et la renommée du royaume d’où elles provenaient.Ce n’est qu’au début du XX siècle que sont apparues les têtes allongées Mangbetu dans les décorations anthropomorphes des manches.La finesse et la délicatesse de cette harpe répondent avec subtilité à la douc de la coul de l’ivoire. Harmonie de la courbe du manche se prolongeant délicatement sur la nuque et la coiffe étirée et raffinée. Le corps recouvert de peau de serpent.Pour une harpe Mangbetu, au visage fa?onné en ivoire provenant de l’ancienne collection Audouin-Dubreuil, désormais au Musée des Cordeliers.Pour un instrument présentant de nombreuses similitudes conservé au Musée du Quai Branly, acquis par la société des amis du musée d’ethnographie du Trocadéro en 1930 auprès du collectionn le doct Stephen. (Catalogue d’exposition, La parole du fleuve. Harpes d’Afrique centrale, 1999, ill.81.)