Commode à crosses et chutes de fleurs en bois de satiné et amarante, de forme mouvementée en fa?ade et sur les c?tés, ouvrant à trois tiroirs, dessus de marbre brèche d’Alep reposant sur des montants galbés reposant sur des pieds cambrés ; belle ornementation de bronzes dorés marquée du c couronné (1745-1749) ; (le fond du meuble remplacé à une date ultérieure).
Par Charles Cressent (1685-1768).
époque Louis XV, vers 1730.
H : 89 cm, L : 129 cm, P : 66,5 cm
Bibliographie :
A. Pradère, Charles Cressent, Dijon, 2003, cat. n° 140, p. 284 (ill.).
Provenance :
Ancienne galerie Fabre, Paris.
Dans la nomenclature très précise établie par la monographie de l’ébéniste, Alexandre Pradère qualifie se modèle de commode à crosses et chutes de fleurs. Il correspond à une variante des célèbres commodes à palmes. Le prototype de cette commode et le plus ancien exemplaire semble être la commode de l’ancienne collection Machault d’Arnouville (chateau de Thoiry). Notre commode appartient à cette série datable des années 1730 (Pradère, op. cit., p. 165) et dont les angles sont ornés de chutes à mosa?ques. Les poignées du tiroir supérieur en arbalète sont, comme la commode Machault et l’ensemble des meubles de ce groupe (notamment celles de l’ancienne collection Eugène Kraemer vendues en 1913 puis vente Christie’s à Londres le 4 décembre 2014, lot 131, voir illustration), traitées de fa?on indépendantes des crosses, contrairement aux exemplaires du second groupe plus tardifs pour lesquelles elles constituent un prolongement de la crosse. La présence du C couronné devant évidemment être expliquée par une mise sur le marché entre 1745 et 1749.