ré par quatre piliers constitués chacun de neuf cranes empilés supportant un dais constitué d’un assemblage de squelettes d’hommes, et de makaras. Un squelette supportant un c?ur au-dessus de sa tête est disposé au sommet de la composition, entouré de deux également squelettiques. Chaque c?té de la base du sanctuaire est gardé par une triade suivant cette dernière iconographie, et un buste squelettique est disposé à chaque angle du socle orné de motifs pouvant évoquer des ?ots.
La divinité qu’il était destiné à abriter a malheureusement aujourd’hui disparu rendant ainsi délicate une identi?cation plus précise.
Ce remarquable objet est à rapprocher d’un autre très proche abritant une ?gure de Beg-tse, divinité gardienne ayant acquis un r?le majeur en Mongolie, entouré de sa suite. Cette ?uvre est aujourd’hui conservée au Musée de la Religion aujourd’hui installé à Oulan-Bator dans l’ancien monastère du Choijin Lama.
Lors de l’exposition ? Mongolia: The Legacy of Chinggis Khan ? tenue à l’Asian Art Mu.seum de San Francisco en 1995, Terese Tse Bartholomew associe le c?ur tenu par le squelette au sommet du sanctuaire à celui qui constitue un des attributs tenus en main par Beg-tse.
Elle attribue ce sanctuaire à un sculpteur connu sous le nom de Süren qui aurait travaillé au début du vingtième siècle, et conclue sa description au catalogue en avan?ant qu’il s’agirait selon elle du seul exemplaire de sanctuaire tridimensionnel en bois recensé alors.
Celui présenté ici, bien qu’un peu plus petit, serait donc le second.
Si la proximité iconographique du thème des squelettes brandissant des c?urs inciterait à attribuer ce sanctuaire à un aspect de Beg-tse, les ?gures entourant la base ne sont pas celles accompagnant normalement le dieu.
L’examen d’un panneau de bois sculpté d’origine Mongole aujourd’hui conservé au Rubin Museum of Art de New-York (inv. C2004.19.2) (Himalayan Art Resources N°. 65344) pour.rait peut-être apporter une solution.
Ce panneau représente le palais construit de squelettes de Beg-tse, qui est structuré en trois pavillons, un grand au centre, entouré de deux plus petits. Il aurait servi à adosser une ?gure du dieu au centre, et celles de sa compagne à droite et de son ?ls à gauche.
Il serait donc envisageable que notre sanctuaire tridimensionnel puisse avoir à l’origine abrité une représentation du ?ls ou de la compagne de Beg-tse.
Par comparaison avec celui du Musée de la Religion d’Oulan-Bator, il est envisageable de proposer pour ce petit sanctuaire une attribution au sculpteur Süren.
Publié, reproduit :
E. Baret. ? Corps de Silence ? Almora 2010 page 193.
References bibliographiques:
- Berger, P., & T. Tse Bartholomew, Mongolia: The Legacy of Chinggis Khan, Thames & Hudson, 1995
Provenance :
- Collection privée Fran?aise
- Acquis de cette dernière par son propriétaire actuel.
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