PAIRE DE BONHEURS-DU-JOUR D'EPOQUE TRANSITION ESTAMPILLE DE CHARLES TOPINO, VERS 1775 En placage de bois de rose, amarante et marqueterie de bois teintés sur fond d'érable-sycomore, ornementation de bronze ciselé et doré, à décor de vases et vases fleuris, le gradin présentant deux vantaux, un compartiment et un tiroir, la ceinture ouvrant par un tiroir formant écritoire gainé de cuir vert pour l'un et de soie moirée bleue pour l'autre, les pieds cambrés réunis par un plateau d'entretoise, chacun estampillé C.TOPINO et JME pour l'un ; quelques différences de modèle, quelques restaurations au placage H.: 90 cm. (35 ? in.) ; L.: 60 cm. (23 ? in.) ; P.: 40 cm. (15 ? in.) Charles Topino, re?u ma?tre en 1773
Vente Me Couturier, Palais Galliera, Paris, 28 novembre 1974, lot 72.
Le bonheur-du-jour, meuble réservé à un usage féminin, voit le jour sous le règne de Louis XV. Servant de table à écrire, habituellement de petite dimension, de forme ovale ou rectangulaire, le bonheur-du-jour comporte une tablette écritoire mais également un gradin permettant d’y ranger ses effets. Meuble réalisé par de nombreux ébénistes tels que Boudin, Carlin, Riesener, Weisweiler, Roger van der Cruse tout comme Topino qui en fit l'une de ses spécialités.
Etabli dans le faubourg Saint-Antoine dès les années 1740, Charles Topino voit sa réputation lui attirer une importante clientèle, en France comme à l'étranger, faite de marchands-merciers et de confrères ébénistes, tels que Boudin, Migeon ou Denizot pour qui il lui arrivera de sous-traiter certains meubles dont quelques-uns ont d'ailleurs conservé une double estampille. Ses marqueteries à motifs décoratifs à l'image des présents bonheurs-du-jour, probablement inspirés de paravents en laque, sont emblématiques.