gnée et datée '[19]40' en haut à droite Signée et dédicacée 'à mes chers/Suzanne et George [sic]/Avec mon amitié/Souvenir' au dos du cadre Gouache on slate; signed and dated upper right; signed again and dedicated on the back of the frame 25,8 X 17,8 CM - 10 1/8 X 7 IN. ?20,000-30,000 PROVENANCE Collection Georges et Suzanne Ramié, Vallauris. Puis par descendance. EXPOSITIONS Zurich, Kunsthaus, 1963, cat. n°227. Florence, Palazzo Strozzi, 1963, cat. n°220. Vallauris, galerie Madoura, 1964, cat. n°26 (reproduite en couleurs sur la couverture du catalogue et sur l'affiche annon?ant l'exposition, un tirage en photolithographie a été réalisé également à cette occasion). Paris, Centre Pompidou, Salle d'art graphique, "Magnelli, Ardoises et collages", 24 juin-21 septembre 1986. Grenoble, Musée de Peinture et de Sculpture, "Magnelli, Ardoises et collages", novembre 1986-janvier 1987. BIBLIOGRAPHIE Anne Maisonnier, "Alberto Magnelli, Les ardoises peintres, Catalogue raisonné", Erker-Verlag, Saint-Gall : 1981, décrit et reproduit en noir et blanc sous le n°66, p. 88. "Magnelli, Ardoises et collages", cat. expo., éditions du Centre Pompidou, Paris : 1986, reproduit en noir et blanc p. 82. "Entre le dessin, la pratique plus libre du collage et la réalisation définitive de ses toiles, les Ardoises ont valeur de le?on particulière dans une période d'évolution structurelle pour le peintre et en un temps de bouleversements collectifs. On remarque que l'époque produisit d'ailleurs des travaux analogues, d'autres suites et ensembles qui sont aussi, avec des options et des modes d'expression divers, des concentrés d'émotion plastique ayant valeur de testament spirituel alors que dans le monde tout peut s'effondrer. [...] Mais, pour Magnelli, ce support avait d'autres vertus que franciscaines. L'ardoise d'écolier fournissait d'emblée au peintre une abstraction absolue du tableau, fond, matière, couleur et cadre confondus. Il aimait sa tenue en main, sa densité minérale, sa matité, son grain, le noir monochrome ou quadrillé de rouge sombre de sa surface. Tous ces éléments participaient au processus d'élaboration et devaient toujours d'une fa?on ou d'une autre être conservés dans la composition définitive. Le bois brut du cadre, le dessin de ses veines, l'angle arrondi correspondaient au go?t pour les matériaux naturels si fréquent dans ce courant de l'art concret dans lequel il se situait. [...] Ces Ardoises, le peintre avait coutume de les ranger sur des étagères, comme les précieux incunables d'une langue inventée. Tout l'art de sa maturité, imposant, spirituel et grave, elliptique et péremptoire, trouve ici sa formulation première. La préhistoire d'un monde en train d'éclore, comme ces palettes à fard en schiste du quatrième millénaire qui sont à l'origine du bas-relief égyptien classique, mais aussi une constante confrontation, la référence où vérifier la capacité plastique de ses intuitions pour leur conférer ensuite une autre dimension, pour emprunter de nouveaux chemins." Germain Viatte, "Talismans du voyage", in Magnelli, éditions du Centre Pompidou, Paris : 1989, pp. 147-151.